Oh! Ni-giri!

Le jour où je me suis fait mes premiers onigiri, je craignais le pire. Franchement, je me suis dit que ça doit être super compliqué à faire, si on en sert dans des « restaurants » et tout.
Et bien figurez vous que les restaurants japonais, c’est bien de l’arnaque ! Le riz gluant c’est trop facile à faire en fait. Et du coup, j’adore. J’en ai fait plusieurs fois et j’ai trouvé pas mal d’avantages à l’onigiri.

Chant de louanges de l’onigiri
- On le mange à la main, y a pas de vaisselle
- C’est du riz et du poisson, c’est sain
- C’est pas français, on passe pour quelqu’un de branché
- En mangeant un onigiri décoré, les enfants sont persuadés que c’est trop bon
- Le riz gluant, même lorsqu’on le laisse trop longtemps sur le feu ou à feu trop fort, il ne vous détruit pas la casserole

Bon, après, il y a quelques inconvénients dans le genre que c’est gluant et qu’on colle du riz partout et que ça fait de la vaisselle quand-même mais chuut, je suis trop ravie de savoir cuisiner quelque chose ^^

Pour la recette, de tête je vous dit ceci :

Le riz
° 2 mesures de riz, pour 3 mesures d’eau
!! Utiliser du riz gluant, à trouver dans un bon magasin chinois !!
° Rincez abondamment le riz. Il faut que l’eau soit claire (déjà, faudrait que quelqu’un m’explique ça, moi, l’eau n’est clairement jamais totalement claire, vous jugerez sur la photo...)
° Ammenez l’eau à ébullition, rajoutez le riz et recouvrez la casserole.
° Dès que l’eau est à nouveau à ébullition, baissez le feu à basse température et laissez 15 minutes sur le feu.
° Après 15 minutes, éteignez le gaz ou enlevez le riz de la cuisinière, laissez refroidir 10 minutes

La sauce vinaigrée
Par 100 gr de riz:
1 cuillère à soupe de vinaire
½ cuillère à soupe de sucre
Un peu de sel
° Faite chauffer le vinaigre en rajoutant le sucre. Touillez bien pour bien mélanger sucre et vinaigre.
° Rajoutez une pointe de sel.
° Mélangez bien avec le riz chaud

Les onigiri sont à fourrer. Personnellement, j’ai trouvé des rillettes de saumon et de thon dans mon supermarché, c’est idéal. Par contre, vous pouvez bien mettre tout ce que vous voulez : poisson, mousse de légumes, prune marinée,…

Pour façonner les onigiri il y a la méthode dure ou la méthode « doigts dans le nez ». La méthode dure consiste à faire les boulettes à la main et les fourrer également à la main. Cette méthode consiste également à retrouver du riz gluant par terre, dans les mouchoirs, dans les cheveux de votre bébé, dans vos chaussons,… et ce pendant les trois jours suivant la création de l’onigiri en question. Le seul conseil à donner est de mouiller les mains au maximum. Wet Wet Wet!
La façon « doigts dans le nez » (à prendre au sens figuré du terme) consiste à aller sur internet pour se commander des push-onigiri. Petit ustensile facile d’utilisation qui créera qu’un minimum de dégâts dans la cuisine. Il y a plusieurs formes et formats.


Et puis, si, comme moi, on a investit dans d’autres ustensiles inutiles mais tellement sympa, vos onigiri ressembleront à CA et ça sera MAJOR WIN !

Je tricote bien, je crochete bien, par contre je suis nulle en cuisine. Si moi je sais le faire, vous, vous dépoterez votre mémé ^^

Formation conseillère en allaitement, quatrième impact

Il y a de cela quatre mois, j'ai repris l'école, woohoo! Je fais une formation de conseillère en allaitement, oui madâme.

Mais nooon, ne partez pas en couraaaant! En fait c'est vachement intéressant. On n'est pas une bande de militantes qui font des flans avec du lait maternel (sisi, ça existe). Ce qu'on fait, c'est apprendre à faire du bien aux jeunes mamans qui veulent alaiter.

Eh oui, malgré ce que dit Elisabeth Badinter (duquel j'aime bien le discours), de nos jours, ça ne va pas de soi, que d'alaiter. C'est tout un boulot au début!

Personellement, j'ai alaité Minimoog pendant un an et même maintenant, ça me manque encore. C'est tellement calin, tellement tendre, ça prolonge la proximité de la grossesse. C'est tellement pratique, aussi; dans les douze mois que je m'en suis servie en tant môman, je n'ai jamais dû stériliser mes seins ou les emballer dans des poches isothermiques pour aller me promener. Et pratique aussi parce que la louloute n'a commencer à tomber sérieusement malade qu'une fois l'alaitement fini. Et c'est fashion! Les habits d'allaitement sont super canon en fait ^^

Bref, pour éviter à d'autres mamans de passer par le même passage Koh Lantesque que j'ai vécu les deux premiers mois de Minimoog's life, j'ai entammé une formation en conseillère en allaitement. On peut dire que je veux devenir pompomgirl des seins ^^

Et samedi, le sujet étant les prématurés et les bébés avec le frein de la langue malformée, ils ont sorti les zarbiberons. En haut à gauche de ce post, vous verrez un biberon pour les bébés avec des malformations du palais. Et oui, la formation est tellement sympa que j'ai tout à fait le droit de crocheter en suivant la prof.
Et la photo à droite, c'est un biberon pour aider à tirer du lait manuellement (ce que j'ai dû faire quelques fois, la pire des fois étant pendant que, soudainement la pub des produits laitiers passe à la télé U.U). Et comme vous voyez, j'ai encore une fois bien réuni tous mes hobbies; le crochet et l'allaitement.

C'était tout de même un peu gore aussi, cette fois-ci. On a eu droit à une vidéo d'un bébé qui se fait couper le frein de la langue. C'est drôlement impressionant! Il paraît que ça fait plus de peur que de mal (dixit une maman qui a vu cette opération se réaliser sur deux de ses enfants) mais même, juste après le déjeuner ça faisait un peu too much...

Enfin bon, on a bien mangé aussi (pot-luck win!), on a bien rigolé, on a appris plein de chose, j'en sort encore plus intelligente et plus informée. Prête à aider la prochaine maman qui en a besoin!

BOOBIE WIN!!

Et voici comment c'est méga cool, ma formation. Maman écoute pendant que bébé dort dans l'écharpe. J'adoooore!!!

Ma première création (WOOHOO!!)

Je me suis reconvertie! J’arrête l’assistanat, je vire en styliste !
J’ai fait ma première création personnelle et elle dépote sa mémé !

Dans une semaine, je dois donner des cours de crochet à des collègues pendant la pause de midi. Pour donner cours, je trouve que deux éléments sont important :

1° De grosses aiguilles et de la bonne laine qui ne s’effiloche pas

2° Proposer un projet qui motive.
Je refuse de faire crocheter une écharpe ou un napperon, ça ne fait que décourager celles qui sont de bonne intention. J’ai donc passé un bon bout de temps sur Ravelry à la recherche du patron idéal et je n’ai rien trouvé. Du coup, j’ai pris le premier patron qui me tombait sous la main et je l’ai adapté avec la laine et l’aiguille que j’avais.
J’ai choisi le fil Dune de la marque Bouton d’Or, acheté chez Elle Tricote à Paris. Florence m’a vendu un crochet 6 en bois qui ne m’a pas plu du tout car l’embout était carré et détruisait le fil. Du coup je suis passé à un crochet 6 en plastique acheté au marché.

Le résultat final est, je trouve, génial. Comme dit le Moogman : « il ne manque plus que la minijupe et la raquette de tennis pour finir la panoplie des années ‘30 ». Je vous ai déjà dit comment j’aime mon Moogman ?!

Si ça vous intéresse, je posterai le patron sur mon blog.
Maintenant, LEVEL UP ! Si je joue bien mes cartes, je suis sûre que Karl Lagerfeld devra me remarquer un jour ou un autre, non ?

Jiji!

Mon deuxième Amigurumi et ma fille dort déjà avec. Moi je dis: "WIN".

Je fais très attention à ce que je montre à ma fille comme dessins animées. Je suis même plutôt militante. Je refuse de lui montrer des Disney pour des raisons qui varient entre le « c’est mauvais » et le « j’appréhende le résultat qu’aura l’influence subtil et accumulatif de la glorification d’un type bien spécifique de représentation physique masculin et féminin dans la majorité des dessins animés de Disney sur ma progéniture ».

Rholalaaa comment je suis sérieuse aujourd’hui !!!
Bah oui, c’est l’effet qu’ont les choix des dessins animés sur moi ^^

Jiji est le chat noir de Kiki, petite sorcière japonaise créée par le génie Hayao Miyazaki. Jiji n’a pas d’autre pouvoir magique que de parler avec son amie Kiki et de traduire le langage animal pour celle-ci.

Bref. J’ai crocheté Jiji =^_______^=
Et il dépote sa mémé, moi je dis.

Je l’ai fait avec du Phil’Coton 3 de Phildar. Ce fil a pour avantage qu’il n'est pas cher et qu’il passe plutôt bien en crochet. Parfois les fils se séparent entre eux et on doit se concentrer mais pour ce prix, je ne me plains pas.
Le gros désavantage de ce projet est de crocheter en noir ; ça fait l’effet « crochet à l’aveuglette dans les catacombes parisiennes » ; c’est un peu gênant quand la lumière manque.

Mais bon, le patron original était très bien expliqué et à recommander. La preuve est qu’en regardant tous les résultats des projets « Jiji » effectués sur Ravelry avec ce patron, on verra que tous sont réussis !
Je n’ai pas fait les gros yeux blancs comme sur le patron d’origine car je n’ai pas trouvé de feutrine bon marché. J’ai donc choisi de lui faire des yeux souriants en brodant avec un fil vert Phil’Coton.

Ah oui, vous verrez aussi que mes chats n’en ont rien à faire, de ce faux-chat. J’avais espéré pouvoir prendre des photos rigolotes mais que nénie.

Les plus
- patron bien détaillé qui garantit la réussite du projet
- plutôt facile de réalisation et agréable à crocheter
- il est beau, non ?

Les moins
- le fil noir à crocheter à l’aveuglette
- finitions un peu fine et précises

Verdict
Cet ouvrage a reçu l'approbation du comité Mooglesque! A faire et à refaire!

"Je suis un chat blasé... Donnez moi de une pelote à décomposer!"

J'ai découvert pour vous: Elle Tricote Paris

Et non, le 16ème n’est pas qu’un rassemblement de clones arrivistes de Jean Sarkozy, une piscine à botox ou un tapis rouge de vison. Le 16ème nous cache des petits trésors par-ci par-là. Je parle du magasin « Elle Tricote », franchise du magasin du même nom à Strasbourg, spécialisé en fils haut de gamme avec des créations de Danièle Dietrich .

J’ai découvert ce magasin grâce à Tricotman, qui m’a embarqué à la recherche de fil pour son premier tricot en lin. J’étais un peu sceptique car remplie de préjugés à propos du 16ème (boouuh !!).

Et bien figurez vous qu’elle est drôlement bien, cette boutique ! La déco du magasin est très sympa; cosy et personnelle avec une tapisserie de multiples créations. Beaucoup de bois, de perles crochetées et une magnifique petite fontaine sur la terrasse au fond du magasin.
J’ai également été impressionnée par la disponibilité de la gérante du magasin, Florence, qui s’émerveillait devant mes projets, même si je n’avais pas acheté ma laine chez elle. D’ailleurs, au moment où je faisais mon shopping, une jeune femme était installée à tricoter ses premiers ouvrages, avec l’aide de Florence, qui semblait être de très bon conseil.

Les produits sont de qualité et originaux. Moi j'étais surtout intéressée par la laine; il y a un peu de tout. D'une part, comme décrit dans le concept, de la laine haut de gamme mais aussi d'autre part une laine à prix plus abordables et toujours de très bonne qualité. Et bien sûr le traditionnel panier (en osier) avec les fin de stocks à prix cassés. Personnellement, j’ai flashé sur le gobelet rempli d’aiguilles en bois avec les embouts peints à la main façon poupées russes (EUR 11 la paire) (prochain anniversaire en date: le 14 avriiil!). Et j’ai bien ri devant les aiguilles qui clignotent (EUR 17 la paire).

Au final, j'ai surtout apprécié l’ambiance intime et confortablement familier du magasin, l’amabilité et l’humour de Florence et ses projets un peu déjantés. Voyez plutôt la photo où Florence tricote un super tapis en fil de laine (21 fils !!!) avec des aiguilles 24.

Les plus
- L'amabilité et la dispobibilité de la gérante
- La déco et l'ambiance du magasin
- Les produits originaux

Les moins
- Le magasin est un peu caché, il faut savoir le trouver pour le trouver

La gamme (entre autres)
Rowan, Adriafil, Lang
Laine et soie au poid du japon, gampi au poid du japon
Lin « Louet » du Canada
Kits tricot Danièle Dietrich

Verdict:
Ce magasin a reçu l'approbation du comité Mooglesque. A visiter et à revisiter!

Détails :
Elle tricote

Fils à tricoter haut de gamme / kits
Créations Danièle Dietrich
7, rue Duban, 75016 Paris
T/ + 33 (0)1 45 20 11 80
http://www.elletricote.com/
florence.nove-josserand@wanadoo.fr

Du mardi au samedi
10h00 à 13h00
14h00 à 18h30
Lundi de 14h30 à 18h30

Chapeau d'été pour Minimoog

Ma fille aime beaucoup tout type de chapeaux, bonnets, casquettes, paniers, boîtes,... à mettre sur sa tête. Bien évidement, il ne m'en faut pas plus pour me lancer corps et âmes dans la production d'un chapeau d'été pour ma louloute.

Pour cet ouvrage, j'ai retravaillé légèrement le patron (en anglais) gratuit "Adorable Ruffles", trouvé sur Ravelry. J'ai choisi de travailler avec la laine Rowan Handknit Cotton, acheté au Bon Marché.

J’ai eu le courage de crocheter ce chapeau TROIS FOIS!!!
La 1ère fois en utilisant la mauvaise maille
La 2ème fois en trop petit, ma fille refusait carrément de le mettre; fashion is fashion!
La 3ème fois en paaaarfait (voir photo) !

Ce patron est facilement réalisable en une journée. Idéal comme cadeau de dernière minute (qui a dit "blaireau"?).

Je n'ai pas fait la fleur qui accompagne le chapeau dans le patron d'origine car mes compétences en crochet ne sont pas encore suffisamment avancées, le travail était trop fin. Du coup, je me suis rabattue sur la combinaison de
(1) un bouton coccinelle, animal totem de notre famille, ça fait peur aux sorcières et
(2) un joli bouton fleuri qui m'a coûté la peau des fesses de mon chat au Bon Marché car le bouton était plus cher qu’une pelote O.o

Les plus
- patron bien expliqué, facile d'adaptation
- la rigidité du chapeau, grâce à l'utilisation du double fil
- la beauté de ma fille sous son chapeau
- patron réalisable très rapidement, très peu de marge d'erreur

Les moins
- l'utilisation du double fil m'a fait très mal au poignet
- la frustration de devoir défaire deux fois mon projet

Verdict
Cet ouvrage a reçu l'approbation du comité Mooglesque! A faire et à refaire!

Tricopéri Tricopéraaa!! *EDIT*

Aaaah! Les bonnes idées quand elles sont bonnes, elles sont BONNES!
Knitspirit, la reine du tricot à fond les boulons, a eu la folle idée d'envahir les canapés Ikea installés en coup de pub à la station Opéra. Non pas quatre ou cinq tricoteuses mais une bonne vingtaine!


J'ai eu la chance de m'être assise à côté du Trikoala. On a bien papoté et bien tricoté (moi j'ai crocheté mais bon, on va pas chipoter et surtout on va arrêter des rimes en "-er").
Et en bonne nouvelle amie, le Trikoala s'est gentillement proposée à m'aider à défaire la rangée de crochet que j'avais raté.
Et en bonne nouvelle amie, après le Tricopéra, j'ai envoyé le Trikoala tout à fait dans le mauvais sens pour rentrer chez elle. J'ai cru entendre qu'on l'a retrouvée à Berlin, errant dans les rues à tricoter pour gagner suffisement d'argent pour acheter un billet retour.

Mais bon, tout ça pour vous dire que tricoter ou crocheter dans les canapés Ikea, c'était drôlement bien. On s'est bien amusées et j'ai rencontré des nanas sympas.

Et tricoter en groupe, je trouve que ça motive et encourage car peu importe l'opinion que l'on a de notre ouvrage, les autres tricoteuses nous reboostent le moral systématiquement. Les trois fois que j'ai tricoté en groupe, on m'a félicité de mon travail, on m'a conseillé sur les mailles et la laine que j'avais choisi et on m'a encouragé pour la suite. Je suis une grande fan de cette positive attitude que l'on ne trouve plus que très rarement.







Pour finir, je tiens à clarifier que j'ai appris à connaître Knitspirit un beau matin parisien sur un siège de métro sur la ligne 8. Depuis, elle et moi, c'est un beau roman de tricot, de métro et de folie :)

Moi je dis: faites le tricot, pas la guerre!!

PS je n'ai pas pris mon appareil photo donc je remercie très gentillement Angelubie pour les quelques photos qu'elle m'a envoyées! Et merci à Vanz pour les autres belles photos que je n'ai même pas utilisé, gomen...

J'ai testé pour vous: le poussette café

Je suis une maman! Du coup, je ne sors plus le soir. Quand je sors faire la fête, c'est à l'heure du goûter.

My life is so funky. U.U

Et ce weekend, j'ai testé le Poussette Café, l'endroit branchouille des jeunes parents et leurs rejetons. Et il faut dire, en toute discrétion, que le “Poussette Café”…

OH MON DIEU QUE C’EST BOBO!!
J’en suis encore choquée, deux jours plus tard.

Les plus :
- le concept de base (couches à l’unité, coin jeux, marchepied pour atteindre le lavabo, petits pots, coussin à langer,…)
- l’amabilité du staff
- le square d’en face
- la grande vitrine qui donne sur le square
- la déco et les théières

Les moins :
- la poubelle des toilettes trop petite pour les couches sales, le manque de pot pour faire pipi
- les grandes toilettes propres
- le chocolat chaud tiède
- le fait qu'on paye plus cher car on profite d'un « concept »

RHAAA ET LES CLIENTS BOBOS!!
La maman en minijupe talons aiguilles collier designer qui ne pouvait même plus se pencher pour s’occuper de son mioche. Ou la table du fond qui a embêté la pauvre serveuse jusqu’à ce qu’elle ait arrangé le store suffisamment à leur goût.
Un staff nettement plus sympa que les clients !

Ce qui était cool c'est que, comme ma fille est déjà un peu plus grande et plutôt indépendante, et comme le public « parents bobo branchouilles » ne quitte pas le coin jeux des yeux plus de quatre secondes (pour être sûr que leur gamins jouent avec le jeu le plus éducatif), j'ai vraiment pu me relaxer, papoter avec ma pote JJ et avancer dans mon crochet.

Conclusion finale: je n'y retournerai pas.
Plutôt que de créer un autre "concept" et de faire payer cher tout le plat qu'on en fait, pourquoi ne pas répandre les détails utiles? Il n'est pas dur de rendre une environnement prêt à accueillir une famille: une ou deux chaises hautes, des couches vendues à l'unité, un coussin à langer et un couloir pour des poussettes.

Trikoala, où es-tu lorsqu'on a besoin de toi?!

Je ne suis donc clairement pas la reine du crochet...

Comme toute bonne mère de bébé, je me suis jurée de ne jamais tricoter ou crocheter quelque chose à ma fille sans qu'elle me le demande. De toute façon, Minimoog est trop petite pour apprécier le travail effectué et, de toute façon, ça finirait en roulé-boulé par terre dans le square.
Sauf que...

Sauf que Minimoog, bah elle adoooore les chapeaux. Elle aime se mettre tout ce qu'elle trouve sur la tête: un voile de mariée, un chapeau, un bonnet, un panier, un sac,...
Et donc voilà, dès que Mamie Moog trouve un patron gratuit de joli chapeau d'enfant sur Ravelry , elle se perd dans un crochet de chapeau Minimoog.

Je l'ai commencé hier.
Je l'ai fini hier.

Trop fort, non?!

SAUF QUE!!!

Sauf que Quiche-girl (mon alter-égo, sisi, vous allez apprendre à la connaître) a encore frappé!!!

Cette nuit, vers 4 heures du matin, je me suis réveillée en sursautant et en hurlant: "J'ai pas fait la bonne maille!! J'ai fait du SC au lieu du DC!!"
(Mister Moog a d'ailleurs beaucoup apprécié ^^")

Et donc, à 4 heures du matin, je me suis levée pour aller vérifier que mince alors, c'est bien vrai! Mon projet fini n'était pas aussi beau que mes yeux fatigués de la veille voulaient bien me faire croire. Mon projet fini ressemblait à une grosse bouse.

J'avais fait tout le chapeau en "single crochet" et il devait être en "double crochet" (excuse my English, je ne connais pas encore les termes en français).

Bref, en bon style de ma nouvelle amie Trikoala qui adoooore défaire des tricots, j'ai tout défait mon beau chapeau roi des chapeaux et je m'y suis remise. Avec la bonne maille cette fois-ci.

Voici la différence entre les deux mailles. Et le résultat devrait être un chapeau plus à la taille de la miss et qui ressemble plus à un chapeau qu'à une serpillère.

Croisons nos aiguilles, ça porte bonheur!!

Ca, c'est la mauvaise maille:
















Et voilà la bonne (si, si, regardez bien, c'est flagrant!)

Ecole buissonnière!

Rhaaa, j'en pouvais plus du boulot hier. Du coup, j'ai pris mon sac et je me suis enfuie (en prévenant mon patron que je prenais des heures sup's of course). Direction: Junkodo et Le Bon Marché.

Je voulais trouver de bons patrons de tricot chez Junku pour m'aventurer dans le tricot en japonais mais je n'ai rien trouvé qui me convenait sauf un petit boléro par-ci par-là. Il faut dire que les japonaises n'ont pas la taille aussi affinée que moi et que du coup, leurs patrons ne me flattent pas trop. Au final, j'aurait tout aussi bien pu faire mon tricot en ligne mais ça aurait été dommage de rater leur fabuleux livre "j'apprend à aller sur le pot" avec son de chasse d'eau intégré ^^

Bref, prochaine étappe, Le Bon Marché. Et j'adooooore!
Une bonne vieille mercerie mémé bobo comme je les aime. Avec un troupeau de grands-mères qui disent "bonjour madame" et "nonon, je vous en prie, je pense que c'est bien votre tour, madame" ou encore "j'en ai rien a s'couer, je suis anarchiste"... ah non, ça c'était au petit journal ^^
J'ai également bien aimé la vendeuse qui s'est pliée en quatre pour trouver la seule pelote en rose foncé qu'il lui restait. Tout ça avec le sourire et en m'encourageant de venir montrer mon ouvrage fini dès que possible. Ca change du Marché Saint Pierre!

Et, cerise sur le gâteau: ils vendent du Kitsch Kitchen! Vous vous doutez bien que je me suis empressée de m'offrir mon cadeau d'anniversaire de cette année! Maintenant, j'ai une jolie valise à pelotes qui protège ma belle laine des chats, de la poussière et de minimoog.

Le reste de la pêche fut également bonne; de la laine Rowan toute douce pour un chapeau et pour un bonnet, mes premières aiguilles circulaires en bambou (niam) et un crochet pour le chapeau.
J'ai mis à jour mon "stash" sur Ravelry et je me suis empressée de commencer le chapeau d'été pour minimoog.

Soyons anarchistes! L'école buissonnière ça raporte!!

C'est la loose!

"La Loose" dans le sens où je lâche toutes mes mailles! J'ai fini mon crochet donc je reprend le tricot. Je veux surtout avancer dans le projet secret pour ma môman. Et il faut dire qu'un tricot, c'est comme un livre; on peut voir comment se sont passés les derniers jours en lisant le trajet tricoté par la tricoteuse.

Ces dernières semaines, on a été submergés de microbes, virus et autres saloperies. Mister Moog, minimoog et moi nous sommes passés, en toute solidarité, toutes nos maladies. Ce qui ne m’a pas arrêté de tricoter, bien évidement.
Du coup, lorsque je reprend mon tricot, je peux le lire comme un livre ;
« Tiens, trois mailles perdues, ça doit être la gastro de la semaine dernière… »
« Oh la la ! C’est trop serré là ! Ca doit être la sinusite d’il y a deux semaines. »

Oui, donc voilà, mon tricot secret est bourré d’erreurs ! Voilà !
Hier soir, j’ai donc passé ma soirée avec mon tricot et mon crochet à lâcher des mailles pour récupérer la pauvre maille orpheline tout en bas ou la maille à l’envers travestie en maille à l’endroit.

J’ai même réussi à récupérer le salaud de trou sur trois mailles (!) qui s’avérait être une boucle de 5 cm de long que j'ai dû cacher dans les mailles entourantes.
O.o
Je ne sais toujours pas d’où vient cette boucle mais j’ai réussi à tout sauver.

Maintenant, Mon tricot ressemble à nouveau à un tricot et non plus à un bas résille (vla les thons!).
Et maintenant, aussi, je peux proposer mes services à tricot-man et autres collègues tricoteurs en tant que "récupéreuse de mailles perdues". Sauf que tricot-man vient de me dire qu’il n’a jamais eu ce genre de problème car il ne perd pas de mailles, lui.

Pffff…

I am ze queen of ze crochet

Non, sérieux, je suis vraiment trop forte.
J’ai fini mes poupées kokeshi en crochet. Elles ne sont pas aussi belles que j’avais espérée mais en même temps, le patron n’était pas formidable, j’ai dû retravailler une partie.

Voilà le résultat.

Du coup, dans un élan de crochet, j’ai fini un deuxième projet en une heure environ, également en remerciement pour mon ostéopathe. Comme elle a manipulé mes mâchoires de par l’intérieur de ma bouche, elle devait mettre des couvre-doigts pour respecter les règles de l’hygiène. Bien évidement, les blagues de préservatifs n’étaient pas bien loin.

Bref, voici le dernier projet réalisé, un préservatif crocheté, en suivant un patron très facile ^^
Ca m’a bien amusé de crocheter ceci, en tout cas. J’ai crocheté la majeure partie dans le métro, une partie pendant un déjeuner entre copine et j’ai fini la couture à mon bureau. Vous vous doutez bien que j’ai pas mal gloussé.
Vivent les journées « je tricote un préservatif en public ».

PS : @ maman – désolée !!

Bento #4

Dans un élan de créativité, j'ai eu envie de folie, ce soir. J'allais créer deux concepts complètement (pas) révolutionnaires!

D'une part, je me suis dit que ça serait top de faire des chips de navets. Mister Moog et moi, on a découvert le navet et on adore. En purée c'est trop bon. Mais bon, à force de le manger uniquement en purée, on se dit qu'on pourrait en faire autre chose. Navet ~ pomme de terre, hmmm... à mon avis, on devrait pouvoir se servir d'un navet comme d'une pomme de terre alors pourquoi ne pas en faire des chips?!

Et d'autre part, je me suis lancée dans le broccoli. Légume, encore une fois, boudé par Mister Moog donc totalement oublié par moi-même. Je me suis dit que de mélanger le broccoli avec la farce de poulet dans le wok, ça serait une bonne idée.

Donc, deux concepts complètement révolutionnaires pour moi, une Moog sans beurre et sans reproche (oui je sais, c'est mauvais ^^ ).

Les chips de navet, ça c'était sympa à faire. J'ai sorti mon découpe-légume que j'avais utilisé pour mes pommes de terres rissolées de la semaine dernière, au moins, mes chips auraient une forme un peu sympa. Et j'ai eu la présence d'esprit de sortir ma mandoline pour faire des lamelles fines.

J'aime découper des navets ^^

Bref, chauffage d'huile d'olive et trempage du navet dans l'huile bouillante, ça donne un mélange doré très sympathique. Je n'ai pas réussi à en faire des chips croquantes, la prochaine fois j'essaiera dans ma vraie friteuse. Mais bon, l'idée était bonne. Je les ai goutées moi-même et il faut dire que c'est particulier. Ca a bien le goût de navet mais aussi le doux goût de l'huile d'olive. Je pense en refaire dans le futur, même si Mister Moog a failli mourir en mangeant sa pseudo-chips de navet. Il a trouvé ça trop bizarre et a toussé pendant une dizaine de minutes... Hmmmm...


En essayant de passer au broccoli j'ai découvert que Mister Moog avait jeté mes paniers de cuissons vapeur sous prétexte qu'il ne m'avait jamais vu m'en servir. Intéressant =.=



Bon, le broccoli, c'est vraiment bien bien raté. Je pensais que je devais cuire le broccoli avant de le faire revenir dans la poêle ET BEN NOOON!! Quand on cuit des broccolis dans de l'eau avant de les passer à la poêle, ça fait de la bouillie!!
A manger ce n'était pas mauvais du tout mais bon, le but original n'est pas atteint. Peut mieux faire la prochaine fois.

Le bento est fini avec la traditionnelle compote de pommes/poires et des fruits séchés. Un jour il faudra que j'essaie d'être plus créative pour mon dessert mais pour le moment j'aime trop ma compote.

Verdict:
Un bento # 4 foncièrement raté dans la réalisation du but initial mais pas mauvais au goût. Equilibré car navet + viande de volaille + broccolis (même si toutes les vitamines ont été anéanties pendant la cuisson)

Bilan bobo:
Des postillons d'huile bouillante sur mes poignets, malgré les gants glamours de protection, un égo honteux à cause des broccolis, un chat content de manger des légumes verts tombés par terre.

Bah voyons!

Tant qu'à faire, pourquoi ne pas entammer un troisième projet?!
Après le châle de la mort et mon projet secret de boléro pour môman qui grandit aussi vite que l'herbe ne pousse en hiver, je me suis remise au crochet.

J'ai trouvé, complètement par hasard, un patron gratuit de poupées Kokeshi Amigurumi. Et comme j'étais à la recherche d'un cadeau pour deux femmes qui m'ont beaucoup aidé, je m'y suis mise.

Le crochet, comme le tricot, je l'ai appris il y a 50 ans, avec ma môman. Je connais toutes les mailles mais je n'avais jamais fini un projet plus important que celui d'un naperon pour mes playmobil. Mais bon, comme le tricot se passe plutôt bien (malgré mes frustrations, mes projets finis ressemblent à leur patron original), je me suis dit que le crochet aussi, je peux y arriver!!

En plus, ce n'est qu'un petit projet, ça devrait être fini assez rapidement. Deux poupées Kokeshi, ça ne devrait pas me faire plus peur que ça ^^

Et bah j'en ai fini une en une journée!
La majeure partie était dédiée au commencement. J'ai mis une heure à faire ça:






(on dirait un vrai... un vrai naperon de playmobil, comme dans le bon vieux temps ^^ )







Puis, en trois heures à peine, j'ai réussi à finir le corps et les cheveux de ma Kokeshi. Le patron des cheveux est mal foutu, par contre, donc ça sera à refaire. Heureusement, maintenant j'ai à nouveau le coup de main donc ça devrait se faire assez vite.

En tout cas, je suis prête à reprendre le crochet, voire même le "prendre" tout court (comme je n'en ai jamais fait pour de vrai, au final). J'ai retrouvé une pelote de coton noir dans le fond d'un tiroir et j'ai racheté un crochet potable chez ma mercière du marché. Je vais pouvoir faire du crochet partout, là où même le tricot en aiguilles circulaires n'était pas assez discret ^^

Bref, voici la photo assez glauque d'une poupée Kokeshi chauve et sans visage. Enjoy!

Arrachage de cheveux

Se mettre au tricot c'est être téméraire. C'est prendre un fil de laine ou de coton et le virevolter autour d'une paire de baguettes magiques en plastique (budget limité oblige) pour en sortir un ouvrage miraculeux du type boléro, écharpe ou mitaine...

Se mettre au tricot, c'est se souvenir des moments où on a appris à tricoter avec l'aide et la douceur de sa maman et de Juffrouw Godelieve (je vous avais déjà dit que j'étais flamande?). Puis, pendant une vingtaine d'années, on essaie de tout faire pour oublier cet art ringard.
Heureusement vers 32 (*tousse*) ans, on se dit que finalement, la mamie-attitude, c'est le bien. On reprend les aiguilles grâce à tricot-man, collègue qui nous encourage et nous trouve des patrons fashion. Et au final on se rend compte qu'à 32 ans, on maîtrise ces aiguilles fourbes bien plus qu'on ne le craignait!

On se dit, après l'écharpe et la cape pour bébé en point mousse, qu'on peut voir plus grand, plus ambitieux. Et on choisit le joli projet de châle moelleux tout doux. Et on se dit que ça ira... Ca n'a pas l'air si compliqué que ça...

MES FESSES OUI!!!
LE CHALE DE L'HORREUR!!!

Pfff... je vous jure... La nana qui a inventé la maille que j'aime appeller le "triple axel double salto retourné", si un jour je la croise dans la rue, je l'estropie avec mes aiguilles de 12 et mon fil de 3.
Quelle idée de tricoter un fil de l'épaisseur d'un cheveux de bébé avec des aiguilles de la taille d'un tonneau de vin.

"Purl 4, get 4 over 3, 3 over 2, 2 over 1. Knit in 1 stitch 1 knit, 1 yo, 1 kfb"... Mais bien sûr...

Le bonheur ultime, c'était de regarder mon tricot qui avance et de découvrir ça, là! Cette saleté de maille qui s'est enfui d'on ne sait trop où et qu'on ne peut - bien évidement - pas récupérer.



Seule solution: trouver un fil fin et nouer la maille dans le tricot sans trop laisser de traces pour l'oeuil de lynx des gens dans la rue qui ne verront que ça.

Vous entendez mes yeux se lever vers le ciel dans un mouvement de désespoir?!

Heureusement, ce tricot fait au moins le bonheur d'une personne. Vlekkie (parce que vous ne me croyiez pas lorsque je disais que je suis flamande?!), ma grosse chatte. Cette laine est le niam ultime des chats d'appartement. Du coup, je suis bien obligée d'enfermer ma laine dans cette boite à pelotte pas fashion. Je vous rappelle qu'être mamie n'est pas forcément synonyme d'être glamour.
Franchement, quand je sors avec ma boite à pelotte, j'ai l'impression de sortir mon chien ^^




M'enfin, au moins la laine est protégée, sinon... voyez plutôt...

Moog prend le métro

Le métro parisien est un concept fort exploitable.



J’ai deux heures et demie de trajet par jour et je refuse de perdre deux heures et demie de chacune de mes journées. Quand tout va bien, je peux m’installer et lire, tricoter ou tripoter mon iPhone (loove). Quand tout va mal, le métro est bondé. Les sardines parisiennes, avec des têtes grises, des smileys négatifs, à râler et rouspéter.
Bien évidement, le tricot et la lecture sont hors de question à ces moments-là. La seule option est celle de l’évasion. Et, comme beaucoup de mes co-voyageurs, je m’évade en musique.

Beaucoup de voyageurs mettent de la musique relaxante (Charlotte Gainsbourg, Vanessa Paradis,…) ou de la musique agressive (R’nB à fond, Gossip,…) pour survivre à ce carcan. Personnellement, je préfère choisir la musique joyeuse. Vous savez, celle qui vous donne envie de danser autour des barres de la rame de métro ? Je suis persuadée qu’en suivant un régime de bonne musique et en se concentrant comme Johnny avant une pub Afflelou, on peut atteindre un état de… SOURIRE DANS LE METRO ! Sisi, je vous promet, c’est possible de sourire dans le métro. J’ai testé et c’est bien réalisable.

Bref ;

Une petite sélection s’impose ; quel régime musical peut-on suivre dans le métro pour être assuré d’en sortir de bonne humeur ?

1. Le Bollywood
Oui, bon, je sais que ça vous saoule déjà, mon histoire mais vous pouvez me croire. Comme disait un philosophe de renommée internationale:
« C’est bon pour le moral » !
La musique Bollywood a pour avantage que c’est très visuel. Lorsqu’on écoute cette musique, on se remet dans le film qu’on a vu. On se croit habillée d’un sari rose fluo (qui reflète la lueur de la lune dans les yeux du héros bien coiffé, par ailleurs) dansant dans les couloirs du Taj Mahal. Ca marche à tout les coups.

2. Le folk
Rien de tel que de s’imaginer danser une tarentelle folle-furieuse accroché à un bel italien, pied-nu dans les prairies surplombant Toscane (quelqu’un peut me dire s’il y a des prairies près de Toscane) ? Bien évidement, le réveil est dur car lorsque la tarentelle se termine, on ouvre les yeux et on se retrouve nez-à-nez avec un parisien mal réveillé, mal rasé et mal luné.

3. Les comédies musicales
Même principe que le Bollywood sauf que cette fois, on comprends les paroles des chansons chantées (avouez que c'est un plus).
Ici, le souci est que ça peut déraper très vite. Si la concentration est trop forte, on risque de se lâcher, de s’y croire et d’entonner « Don’t cry for me Argentina » en agrippant son voisin de voyage d'un air désespéré.

4. Quelques chansons inoubliables
« Fame » de Irène Cara… incontournable dans le métro parisien.
« Femme like you » de K’Maro. Si vous arrivez à écouter cette chanson sans exploser de rire, vous n’êtes pas humain.
« La salsa du démon » du Splendid. Ca, c’est pour quand on est d’humeur méchante.

Voilà. Mamie a testé la thérapie de la bonne humeur dans le métro parisien, à vous de juger !

Bento # 3

Comment ne pas s'embêter à faire la cuisine

ou

Ma cocotte mon amour!

On prend une cocotte mamie.

On la réchauffe à l'huile d'olive et au vin blanc.
On fait revenir des oignons et des carottes.
On met des paupiettes de dinde (pas de veaux, pas de viande rouge, Ha!).
On baisse le feu.
On met l'application "chauffe ma cocotte" sur son iPhone.
On s'installe dans le canapé avec son tricot.

Et dès qu'il fait faim (45-50 minutes): hop! On mange!

*** Sur la photo ça fait très grillé mais ce n'est qu'une illusion d'optique, je vous jure ^^" ***

Du coup, j'ai du temps pour faire ce que je veux (quel luxe!). Et pour une fois: pas de tricot mais un bento. Il faut bien finir ces légumes moches que ce maraicher nul m'a vendu dimanche, non?

L'inventaire:
- Carottes
- Patates
- Boudin
- Oeufs
- Compote de pommes trop bonne fait maison mamie cocotte
- Fruits séchés

Bon, ça ne fait pas les cinq fruits et légumes recommandés mais on va compter les carottes doubles, les pommes triples et on va dire que c'est bon.

On commence par le moment glamour, l'enfilage des gants mapas anti-allergies.
Top! Top!

Puis, le moment "mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir foutre de potable avec tout ça?!!". La plupart des aliments sont simples à traiter; boudin à frire, compôte à étaler, oeuf dur à mouler,... Chouette, je vais pouvoir me concentrer sur une nouveauté: je vais enfin pouvoir me servir de mes coupe-sandwich japonais.

Je vais m'en servir comme de coupe patates ^^


Comme je vais couper des pommes de terres pour faire de la purée de carottes, autant m'amuser à les couper en formes de lapins et autres formes rigolotes. Pour ce faire, je sors mes coupe-quelque-chose. En l'occurence mes coupe-sandwich. Le résultat motive encore plus que de la pauvre purée aux carottes, non?

Je pense gagner du temps en cuisant les carottes avec les pommes de terres mais euh... comment dire... Après-coup, en fait, j'ai dû à nouveau séparer les carottes des pommes de terres parce qu'il fallait cuire les carottes plus longtemps que les pommes de terre. Gain de temps zéro, efficacité zéro ^^"

Une fois les carottes et les pommes de terres cuites, je passe à la finition des deux accompagnements: la purée et les décorations rissolées.

Bon, la purée, c'est pas trop compliqué. Le bon mixeur de mamie fait très bien son métier. Mixer les carottes, ça donne d'ailleurs la même jouissance que de regarder des films d'horreur à la tronçonneuse, ça donne des envies de rires démoniaques ^^
Je rajoute un oeuf cru et du lait de riz pour rendre cette brique de légumes un peu plus mangeable.

Rissoler les pommes de terres découpées, ce n'est pas supposé être compliqué non-plus. Sauf qu'en fait j'avais vraiment acheté des pommes de terres à purée. Greuh...
Le lapin-patate est devenu quasi transparant et n'a pas l'air très bon du tout. La fleur-patate a déjà meilleure mine mais bon; à revoir, la technique déco-rissolée!
Ca ne me rend pas très joyeuse de me dire que dans le futur je vais devoir acheter une pomme de terre par façon de cuisson...

BON! CA Y EST!
La purée - ok
La déco-patatche - ok
Le boudin - ok
La compôte de pomme faite maison - ok
Un oeuf dur - ok

Verdict:
Un bento # 3 pas mal dans son genre. Bon de goût (je pense). Sympa de déco. Equilibré. Rien d'exceptionnel mais j'avance dans mon parcours de bento-mamie.

Bilan bobo:
Trois doigts brulé à décortiquer l'oeuf dur, un doigt amoché à la rape de noix de muscade, un chat traumatisé par une carotte cuite tombée.

Mon premier Tricot-Thé

Il n'y a pas longtemps, une tricoteuse acharnée m'a proposé un rendez-vous très mamie: “Bonjour! Ca te dit de venir tricoter avec nous au Tricot-Thé mardi soir dans un bar à Paris ?"


Rhaaa! Tricoter en public mais ça va pas la tête?!!

Ca fait un mois que je tricote mais quand-même, de là à me mesurer aux téméraires qui tricotent devant tout le monde ? Vous savez, celles qui rient très fort dès qu'une maille tombe car MWAHAHA elles on l'aiguille magique qui vainc même les trous noirs. Celles qui tricotent en regardant Arte avec Guerre et Paix (édition de luxe) sur les genoux, pendant qu’elles installent l’application « le chinois en trois jours » sur leur iPhone 7ème génération.
Moi ? Tricoter devant les femmes qui ont tricoté les répliques exactes des tenues Klingon des aliens dans Titanic ?

Et puis quoi encore ?

Ce n’est pas une impression, j'appréhendais bel et bien cette première sortie mémère. Heureusement, j'avais trouvé les techniques infaillibles pour passer inaperçue.

1. J'embarque tricot-man. Ca marche à tout le coups. Dès qu'on montre homme qui tricote, tout le monde m’oublie, moi et mon tricot de chaussettes bébé en fil d’acier.
2. Je lèche le nez morveux de ma fille pour que me choper une sinusite comme ça je suis cloitrée à la maison pendant quatre jours en n'ayant rien d'autre à faire que de finir tous mes projets. Du coup je n'aurai rien d'autre à montrer aux tricoteuses expertes qu'une aiguille avec cinq pauvres petites mailles montées.
3. Je ne bosse pas de l'après-midi. Comme ça, je m'y mets tout d'un coup en retard, je pars en retard, je rate mon métro en retard (chopant celui qui bloque entre toutes les gares) et j'arrive en retard et hop, je me mettrai là... tiens... aux toilettes oui, là où personne ne regarde

Enfin bon... en fait...
Ces techniques ancestrales de la tricoteuse looseuse ont failli me faire rater le plaisir de tricoter ensemble avec d'autres passionnées. Elles sont en effet sans peur et sans reproches, les tricoteuses du Tricot-Thé Géant. Celles qui savent bien tricoter sont heureuse de pouvoir montrer comment sauver une maille rebelle. Et celles qui ne savent pas encore trop bien tricoter revendiquent haut et fort leur statut de débutante en étudiant avec assiduité les gestes des connaisseuses. Plus on apprend, plus on avance.

Tricot-man a fait la connaissance d'une charmante créatrice/styliste/modéliste qui a commencé à tricoter et crocheter à l'âge de quatre ans pour ne plus jamais arrêter et moi, j'ai papillonné partout pour voir que tout le monde tricote bel et bien à sa façon, sans trop se soucier du trajet de l’aiguille mais en se fixant sur le beau bonnet qui sortira victorieux de ce voyage laineux.

Bonne ambiance, donc, pour ce groupe de tricot mensuel. Dommage que le gérant du café ne soit pas plus ravi que ça et qu’il ne se réjouisse pas de voir des jeunes enthousiastes donner une note originale à son café pourtant très banal.

En photo : les cinq mailles que j’ai pris en guise de « tricot entamé » au Tricot-Thé.