Se mettre au tricot c'est être téméraire. C'est prendre un fil de laine ou de coton et le virevolter autour d'une paire de baguettes magiques en plastique (budget limité oblige) pour en sortir un ouvrage miraculeux du type boléro, écharpe ou mitaine...
Se mettre au tricot, c'est se souvenir des moments où on a appris à tricoter avec l'aide et la douceur de sa maman et de Juffrouw Godelieve (je vous avais déjà dit que j'étais flamande?). Puis, pendant une vingtaine d'années, on essaie de tout faire pour oublier cet art ringard.
Heureusement vers 32 (*tousse*) ans, on se dit que finalement, la mamie-attitude, c'est le bien. On reprend les aiguilles grâce à tricot-man, collègue qui nous encourage et nous trouve des patrons fashion. Et au final on se rend compte qu'à 32 ans, on maîtrise ces aiguilles fourbes bien plus qu'on ne le craignait!
On se dit, après l'écharpe et la cape pour bébé en point mousse, qu'on peut voir plus grand, plus ambitieux. Et on choisit le joli projet de châle moelleux tout doux. Et on se dit que ça ira... Ca n'a pas l'air si compliqué que ça...
MES FESSES OUI!!!
LE CHALE DE L'HORREUR!!!
Pfff... je vous jure... La nana qui a inventé la maille que j'aime appeller le "triple axel double salto retourné", si un jour je la croise dans la rue, je l'estropie avec mes aiguilles de 12 et mon fil de 3.
Quelle idée de tricoter un fil de l'épaisseur d'un cheveux de bébé avec des aiguilles de la taille d'un tonneau de vin.
"Purl 4, get 4 over 3, 3 over 2, 2 over 1. Knit in 1 stitch 1 knit, 1 yo, 1 kfb"... Mais bien sûr...
Le bonheur ultime, c'était de regarder mon tricot qui avance et de découvrir ça, là! Cette saleté de maille qui s'est enfui d'on ne sait trop où et qu'on ne peut - bien évidement - pas récupérer.
Seule solution: trouver un fil fin et nouer la maille dans le tricot sans trop laisser de traces pour l'oeuil de lynx des gens dans la rue qui ne verront que ça.
Vous entendez mes yeux se lever vers le ciel dans un mouvement de désespoir?!
Heureusement, ce tricot fait au moins le bonheur d'une personne. Vlekkie (parce que vous ne me croyiez pas lorsque je disais que je suis flamande?!), ma grosse chatte. Cette laine est le niam ultime des chats d'appartement. Du coup, je suis bien obligée d'enfermer ma laine dans cette boite à pelotte pas fashion. Je vous rappelle qu'être mamie n'est pas forcément synonyme d'être glamour.
Franchement, quand je sors avec ma boite à pelotte, j'ai l'impression de sortir mon chien ^^
M'enfin, au moins la laine est protégée, sinon... voyez plutôt...
1 commentaire:
Mdr la première photo! Mon fiancé, assis à coté de moi et regardant ta photo sur mon pc portable, a cru voir une fille avec une épée entre les dents et du sang qui en coule. Il me demande qui c'est?
Je réponds "Une copine... qui tricote".
Et il se marre car il croyait que c'était plutôt une copine qui faisait de la retouche photo. Il comprenait pas le rapport.
Mais quand on est mal placé par rapport à un écran de pc portable, on voit mal XD
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