Au début, il y avait... le tricot et le crochet

Rhaaa, KnitSpirit m'a sauvée! Là où j'étais à m'appitoyer sur mon sort parce que je ratais la semaine du blog crochet/tricot, elle m'a remise sur le droit chemin en me rassurant que ce n'était que cette semaine.



Cette semaine, mon blog sera donc dédié à moi & mon tricot/crochet. Nah!



La première partie parle de mes débuts.

Comme beaucoup de tricoteuses & crocheteuses, c'est ma môman et mes institutrices qui m'ont tout appris. Parmis elles, juffrouw Roos, qui n'était pas une dame très commode et a failli me facher à tout jamais avec le tricot.


Même si tout à commencé bien plus tôt en fait. Ma mère m'a révélé récemment le secret de mon adiction. Je suis la benjamine de trois enfants. Le jour donc, où ma mère sentait les premières contractions qui signalaient mon arrivée, elle savait déjà à quoi s'attendre et, au lieu de courir dans tous les sens en paniquant, elle a sorti ses aiguilles à tricoter et une pelotte de laine. Elle a commencé à tricoter un pull pour ma soeur, qu'elle a fini le jour où elle est sortie de la maternité.

Non mais sérieux?! C'est pas trop la classe ça?!! La maman qui tricote en accouchant?!! Faut être belge et famille Mooglesque pour y arriver, c'est sur.



Le crochet aussi est omniprésent dans notre famille. On dort encore dans les couvertures fait par "Mamie Marraine"(voir le jedi au crochet sur la photo) et par ma môman. Nos poupons portent encore des robes confectionnées par Tante Griet et Tante Paula. J'ai encore des chaussettes qu'une tante m'a crocheté pour ma profession de foi. Ca sert à rien mais on va dire que ça fait partie de mon héritage, hein...

Même mon ancienne belle-mère s'y est mise, à mon amour du crochet. Elle avait une magnifique robe crochetée sur mesure que je rêve de recréer mais bon, l'amour d'une robe était loin d'être suffisant pour me faire rester avec son fils ^^"



Le tricot a accompagné ma famille maternel dans les moments un peu moins joyeux également; le jour où ma grand-mère a posé son tricot en disant qu'elle ne savait plus comment tricoter les talons des chaussettes est le jour où ses filles se sont téléphonées en reconnaissant que ma grand-mère souffrait d'Alzheimer.




Bon, suivant toute cette pression, il y a eu le divorce; plus une aiguille, plus un crochet ne m'approchait car c'était nul, ringard et beurk.


Heureusement, récement tricotman est intervenu. Lui qui, au travail, a su remplacer la cigarette par les aiguilles à tricoter, a réussi à m'intéresser à nouveau au sujet. Mon premier re-projet était une capuche pour ma soeur. Ce projet s'est assez mal fini car il s'avère que ma soeur est donc... euh bah en fait... bah elle est allergique à la laine U.U
Mais bon, le mal était fait, j'avais touché une paire d'aiguilles... j'étais bel et bien repartie dans les limbes du tricot.

Et grâce à mon osthéopate, j'ai même repris le crochet, au grand damn de tricotman qui, malgré une belle tentative, est devenu réfractaire au crochet.


Voilà en deux trois lignes mes débuts et re-débuts.

Pour finir, quand je me dis féministe, j'aime bien avoir une pensée pour le crochet et le tricot. Déjà, je ne sais pas qui a inventé cette technique mais de là à l'avoir passé d'une mère à une fille, à une amie, à une soeur, à une filleule,... Moi je trouve ça impressionant. Savoir que le tricot et et le crochet ont traversé les modes, les révolutions, les "ça pue le tricot", en tant que savoir-faire quasiment uniquement fémini, moi je trouve ça impressionant.

Disons que c'est pas les jeux vidéo qui feraient ça, traverser plusieurs siècles!

Ca dépote pas sa mémé, ça?